Objectif :
Décrire le scorpionisme pédiatrique en Guyane française.
Matériel :
Nous avons mené une étude descriptive rétrospective sur 16 ans monocentrique sur les piqûres de scorpions chez les enfants.
Épidémiologie :
nous avons inclus 132 enfants dont 63% de garçons. Les patients présentant une envenimation générale étaient plus jeunes et plus légers (p=0,04). La piqûre typique était unique (95,3 %) par un gros (47,6 %) scorpion noir (60 %) à pinces fines (58 %) à l’extrémité (84 %) d’un membre.
Environnement :
Pendant la journée, la piqûre est liée à l’activité des enfants. La piqûre survient surtout lorsque les enfants se changent. L’évaluation mensuelle met en évidence que le nombre de piqûres et le pourcentage d’envenimation générale étaient étroitement liés à une variable combinée du niveau des rivières et de la variation du niveau de celles-ci.
Clinique et paraclinique :
Les symptômes cardiaques étaient les symptômes généraux les plus fréquents lors des envenimations. Ils étaient présents dans 82% des envenimations générales. La présence de symptômes pulmonaires (p<0.001), ORL (p=0.01) ou digestifs (p=0.02) est caractéristique d’envenimations majeures. Les leucocytes et la glycémie augmentaient avec la classe d’envenimation tandis que la kaliémie et la réserve alcaline diminuaient.
Thérapeutique et résultat :
Il n’y a pas de relation entre la classe des antalgiques et la classe des envenimations. Quarante-six patients doivent être hospitalisés et sept ont besoin d’une unité de soins intensifs. Aucun patient ne présente de séquelle à la sortie de l’hôpital.