Thèse

Le CHAR : trauma center malgré lui ? Étude prospective

Auteur(s) : Saïd Agouram

Résumé :

Introduction :

La prise en charge des patients traumatisés graves (TG) s’appuie essentiellement sur la qualité de la prise en charge au cours de la première heure, l’admission dans un centre de référence et le contrôle hémostatique. La rapidité de prise en charge et l’orientation constituent des critères pronostic de survie. En Guyane Française, il n’existe pas de centre de référence. De part son éloignement des Trauma center (Antilles Française), il est difficile d’appliquer la notion de Golden Hour.

L’objectif de l’étude est de décrire l’activité de prise en charge des TG au sein du centre hospitalier régional.

Matériel et méthode : Il s’agit d’une étude prospective entre novembre 2014 et avril 2015, réalisée au centre hospitalier André Rosemon (CHAR) à Cayenne, France . Les critères d’inclusions étaient les patients TG définis selon les critères de VITTEL. Les critères d’exclusions étaient les patients décédés en préhospitalier. Les critères de jugements principaux étaient définis selon les critères de VITTEL. Le critère de jugement secondaire était l’évaluation du sur-triage.

Résultats et discussion : Nous avions inclus 108 patients, l’âge médian était de 24 ans [1-85]. Le taux de mortalité était de 1,8%. 54% des TG faisait suite à un accident de la voie publique, 25% d’agressions (plaie armes à feu/blanche), 10% de brulés, 7% de chutes et 4% d’autres motifs. Les critères de VITTEL engagés étaient de 38% d’anomalies physiologiques, 77% des cinétiques violentes, 75% de lésions anatomiques et 21% ont reçu une réanimation préhospitalière. Le taux de sur-triage était de 51% (n=55) dont le critère majeur de sur-triage était la cinétique violente (69%). Un patient sur 10 admis pour TG provenait des centres délocalisés de prévention et de soin et 1 patient non sur-trié sur 2 faisait suite à une agression. Le médecin généraliste représentait le premier acteur médical chez 11% des TG.