Introduction :
L’envenimation scorpionique est un problème de santé publique dans certains pays. En Guyane Française, elle reste mal connue. L’étude épidémiologique de référence date de 1984 et seuls quelques case-reports ont été publiés depuis. Suite au second décès enregistré, nous nous sommes demandés quelle était la situation actuelle en Guyane et quelle population était la plus
vulnérable.
Matériel et méthode :
Nous avons donc réalisé une étude rétrospective sur une série de 253 patients. Tous les patients admis aux urgences du Centre Hospitalier de Cayenne de 2003 à 2010 pour envenimation scorpionique ont été inclus. Les caractères épidémiologiques cliniques et biologiques ont été étudiés et discutés. Les patients victimes d’envenimation sévère sont décrits et comparés aux 2 enfants décédés.
Résultats :
On observe une ascension de l’incidence annuelle des accidents qui ont lieu majoritairement au domicile et en saison des pluies. Ils sont probablement liés à la colonisation urbaine par le T.obscurus. Certains symptômes comme la dysarthrie et les troubles visuels sont spécifiques à ce scorpion. 85% des envenimations ont été évaluées comme légères, 13.4% modérées et 1.6% sévères. Les patients victimes d’envenimation sévère sont décrits et comparés aux 2 enfants décédés enregistrés en Guyane.
Conclusions :
Les enfants âgés de 5 à 11 ans représentent une population vulnérable nécessitant une évaluation particulièrement attentive